Un violent incendie s’est déclaré lundi soir dans le nord-ouest de Paris, à proximité immédiate du nouveau tribunal conçu par l’architecte italien Renzo Piano. L’épaisse fumée noire visible à plusieurs kilomètres à la ronde a poussé les autorités à appeler la population à éviter la zone sinistrée.
Le sinistre a ravagé l’un des plus grands centres de tri de la capitale, situé dans le 17e arrondissement. D’après les premières informations fournies par la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, environ 200 soldats du feu et 60 véhicules spécialisés ont été rapidement mobilisés pour tenter de maîtriser les flammes.
Un bâtiment entièrement détruit, mais pas de victime à déplorer
Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement, a confirmé à la chaîne BFM TV que l’ensemble du personnel présent avait pu être évacué à temps. « Le bâtiment est complètement calciné et détruit, mais heureusement, il n’y a pas eu de blessé », a-t-il déclaré. Il a précisé que l’incendie s’était déclaré en sous-sol, dans une zone de tri contenant des matériaux hautement inflammables, avant de se propager à l’ensemble de la structure.
Les images diffusées sur les réseaux sociaux et à la télévision ont montré un impressionnant mur de flammes illuminant le ciel parisien. Pour faciliter l’intervention des secours, une portion du périphérique parisien a été temporairement fermée à la circulation.
Proximité avec le tribunal judiciaire de Paris
L’usine touchée appartient au syndicat Syctom, chargé du traitement des déchets ménagers d’environ un million d’habitants de la métropole parisienne. Mise en service en 2019, cette infrastructure moderne est située à deux pas du nouveau Palais de Justice, dont la tour centrale en verre, dessinée par Renzo Piano, a été inaugurée en 2018.
Le président du Syctom, Corentin Duprey, a souligné l’importance d’avoir évité une tragédie humaine : « Ce qui compte le plus ce soir, c’est qu’aucune vie n’a été mise en danger malgré l’ampleur du sinistre », a-t-il affirmé sur BFM.
Une enquête en cours pour déterminer les causes
Alors que l’origine exacte de l’incendie reste encore inconnue, les autorités ont déjà ouvert une enquête pour déterminer les circonstances du départ de feu. Selon les déclarations de la mairie, 31 employés se trouvaient dans le bâtiment au moment où l’alerte a été donnée.
Dans l’attente des résultats de l’enquête, le site reste interdit d’accès et une surveillance renforcée a été mise en place pour éviter toute reprise du feu. La mairie de Paris ainsi que la préfecture de police continuent de recommander aux riverains d’éviter le secteur jusqu’à nouvel ordre, en raison des fumées potentiellement toxiques dégagées par la combustion de certains matériaux.
Ce spectaculaire incendie rappelle la vulnérabilité des installations industrielles en milieu urbain et relance le débat sur la sécurité des infrastructures essentielles, même lorsqu’elles sont de conception récente.
