Une année 2024 historique pour le tourisme français
Le secteur du voyage et du tourisme en France a atteint des sommets inédits en 2024 et s’apprête à battre de nouveaux records en 2025, selon les dernières données publiées par le World Travel & Tourism Council (WTTC). En collaboration avec Oxford Economics, le Conseil a révélé que l’année écoulée a vu la France dépasser toutes les performances antérieures en termes de contribution économique, d’emplois créés et de dépenses des visiteurs, consolidant sa place de première destination touristique mondiale.
En 2024, l’industrie a généré 266,2 milliards d’euros pour l’économie française, soit une hausse de 10,1 % par rapport à 2019. Cela représente 9,1 % du PIB national. Le secteur a également soutenu trois millions d’emplois, avec 300 000 postes de plus qu’en 2019.
Les dépenses des visiteurs internationaux ont atteint 72,5 milliards d’euros, tandis que les dépenses des touristes nationaux ont atteint 142,1 milliards d’euros, ce qui reflète une demande soutenue aussi bien à l’échelle locale qu’internationale. Ces chiffres marquent respectivement une progression de 7,1 % et 5,7 % par rapport aux niveaux les plus élevés jamais enregistrés.
Prévisions 2025 : une dynamique qui s’amplifie
Pour l’année 2025, le WTTC prévoit une poursuite de cette croissance exceptionnelle. Le secteur devrait générer 274,2 milliards d’euros, représentant 9,3 % de l’économie nationale. L’emploi devrait également progresser pour atteindre 3,1 millions de personnes, soit près d’un salarié sur dix travaillant dans le tourisme.
Les dépenses des visiteurs étrangers devraient grimper à 75,1 milliards d’euros, tandis que celles des visiteurs nationaux devraient s’élever à 144,2 milliards d’euros.
Cette performance remarquable repose sur les atouts solides de la France : un patrimoine culturel et touristique reconnu mondialement, des infrastructures de transport efficaces et un engagement continu des pouvoirs publics.
Une canicule précoce s’installe en France
Alors même que l’été n’a pas encore officiellement commencé, la France connaît déjà une vague de chaleur exceptionnelle. À partir du jeudi 19 juin, le pays devait faire face à sa 50e canicule depuis le début des relevés en 1947. Selon Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France, « elle arrive tôt dans la saison, avec des températures remarquablement élevées pour un mois de juin, bien que ce ne soit pas une première ».
Les températures déjà élevées devraient encore grimper, avec des pointes entre 32°C et 35°C dans l’est du pays dès jeudi. Cette hausse est due à un anticyclone stationnaire sur une grande partie de l’Europe, favorisant l’accumulation progressive de chaleur, comme l’a expliqué François Gourand, prévisionniste à Météo-France.
Un pic de chaleur attendu samedi
Vendredi, une dépression froide au large de l’Atlantique devrait aspirer de l’air brûlant venu d’Afrique du Nord et de la péninsule Ibérique. En conséquence, les températures pourraient atteindre entre 34°C et 36°C à l’ouest, et grimper jusqu’à 38°C dans le centre-ouest et les régions méditerranéennes.
Le pic de chaleur est attendu samedi, avec des températures généralisées entre 34°C et 38°C dans l’ouest et le sud du pays. Les nuits resteront particulièrement chaudes, ne descendant pas sous les 20°C, empêchant une récupération thermique normale pour les habitants.
Une situation partagée à l’échelle européenne
La France n’est pas seule face à cette vague de chaleur : d’autres pays européens comme l’Espagne et le Royaume-Uni enregistrent également des températures anormalement élevées. Cette situation, qui intervient tôt dans l’année, pourrait devenir plus fréquente avec le réchauffement climatique, ce qui pose des défis importants tant pour les populations que pour le secteur touristique.
Malgré cela, la solidité de l’industrie touristique française semble à même de résister à ces extrêmes climatiques, en capitalisant sur sa résilience, sa capacité d’adaptation et sa position de leader mondial.