La ministre française du Commerce extérieur, Sophie Primas, a déclaré lundi que la porte des négociations avec Pékin restait ouverte concernant les tarifs sur le cognac européen. Elle a toutefois averti que Paris pourrait prendre « toutes les mesures possibles » en réponse à cette situation.
En octobre, la Chine a annoncé des tarifs provisoires sur les importations de cognac en provenance de l’Union européenne, une décision qui s’inscrit dans le cadre d’une montée des tensions commerciales entre Pékin et Bruxelles.
La majorité des importations chinoises de cette boisson proviennent de France, et les producteurs de cognac français ont appelé Paris à mettre fin à ce différend commercial, se qualifiant eux-mêmes de « otages » de ce conflit.
« La France est favorable aux négociations, bien entendu. Nous ne sommes pas engagés dans une guerre commerciale exacerbée, donc il est nécessaire de privilégier le dialogue, » a déclaré Primas aux journalistes à Shanghai lundi.
Dimanche soir, Primas a rencontré pendant plus d’une heure le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, à la veille d’un grand salon commercial.
Lundi, elle a précisé avoir informé Wang que la France était prête à adopter « toutes les mesures techniques et juridiques possibles » pour protéger ses intérêts.
« Nous ne voulons pas en arriver là, » a-t-elle insisté.
« Le créneau pour la négociation… est clairement ouvert, » a-t-elle ajouté, soulignant qu’elle espérait que des discussions de haut niveau se tiendraient prochainement.
La France estime que les mesures imposées sur le cognac sont de nature politique, visant à faire pression sur l’Union européenne après que celle-ci a instauré des tarifs allant jusqu’à 35,3 % sur les véhicules électriques chinois, accusant Pékin de concurrence déloyale.
Les questions liées aux véhicules électriques ont occupé une place importante dans les échanges entre Primas et Wang, ont confirmé les deux parties.