Le ministre français des Finances, Antoine Armand, a affirmé que le budget 2025 de la France sera entièrement conforme aux nouvelles règles de dépenses de l’Union européenne. Le pays s’efforce de réduire sa dette « colossale » en appliquant des coupes budgétaires et en instaurant de nouveaux impôts. Armand vise à ramener le déficit public à cinq pour cent du produit intérieur brut (PIB) l’année prochaine, avec pour objectif à long terme de le faire descendre sous la limite des trois pour cent fixée par l’UE d’ici 2029.
Le ministre des Finances, qui doit présenter le budget national ce jeudi, a insisté sur l’importance de ces mesures. Avant sa première rencontre avec ses homologues européens prévue pour lundi, Armand a réitéré l’engagement du gouvernement français à respecter les nouvelles règles budgétaires de l’UE.
« Nous avons élaboré un budget qui renforcera la souveraineté financière et nationale du pays », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, en soulignant que le respect des règles européennes est « une question de crédibilité internationale ».
Bruxelles a déjà reproché à la France de ne pas respecter les règles budgétaires, plaçant le pays sous une procédure formelle en juillet dernier en raison d’un déficit supérieur à trois pour cent.
La France doit soumettre un plan pour réduire son déficit public, mais elle a obtenu un délai après la formation d’un nouveau gouvernement à la suite des élections anticipées.
Pour 2025, la France vise à améliorer sa situation financière d’environ 60 milliards d’euros, espérant ainsi ramener le déficit du secteur public à cinq pour cent du PIB, contre une estimation de 6,1 pour cent cette année.
« Notre objectif est de ramener notre déficit sous la barre des trois pour cent d’ici 2029 », a déclaré Armand, ajoutant que ce délai est deux ans plus long que la promesse faite par son prédécesseur, Bruno Le Maire, plus tôt en 2024.
Le ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement à réduire le déficit à cinq pour cent dès l’année prochaine.
« Le Premier ministre m’a donné un mandat extrêmement clair : défendre les intérêts français et européens dans le monde, en matière économique et financière », a précisé Armand.
Ce lundi, le ministre se rendra à Luxembourg pour une réunion avec ses homologues de la zone euro, au cours de laquelle il présentera les priorités politiques de la France en matière économique